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Henry de Puyjalon, pendant vingt-cinq ans, a plaidé une cause et a cherché à la faire triompher ; il a donné des preuves et des présomptions de ce qu’il avançait. Plus particulièrement, il s’est attaché à démontrer la nécessité urgente, absolue, de lois et de règlements de protection des grandes richesses naturelles que sont pour nous la faune et la gent écaillère de nos pêcheries maritimes ; la nécessité du repeuplement de nos forêts dévastées et de nos eaux vidées de leurs habitants naturels.

C’est ce rôle intéressant qu’Henry de Puyjalon a joué qui m’a provoqué à me faire l’humble biographe de celui que feu le chanoine V.-A. Huard a appelé l’« Homme du Labrador », malgré que je n’en aie pas, dois-je avouer, le moindre souvenir personnel même du mouvement de sympathie suscité, parmi ses amis, quand ils apprirent, voici trente-trois ans, la fin pénible du « Solitaire de l’Île-à-la-Chasse » ?.

Mais le biographe improvisé que je suis a eu recours à d’anciens amis de Puyjalon qui l’ont intimement connu, comme M. Johan Beetz, du Service Provincial de l’élevage des animaux à fourrure, son fils, Louis-Henry de Puyjalon, d’Ottawa, le seul survivant[1] aujourd’hui de sa belle et grande famille, et d’autres qu’il remercie très sincèrement pour les précieux documents qu’ils lui ont

  1. Voir correction apportée par l’auteur