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Puyjalon

pée des Macchabées de la Nouvelle-France dont il avait commencé la lecture la veille. Et comme pour faire suite au beau rêve qui venait de tant réjouir son cœur de chasseur, il apprit que la petite garnison du Fort Bourbon dont Pierre LeMoyne d’Iberville venait de s’emparer à la Baie d’Hudson, avait occis pendant une partie de l’hiver de 1697, 90,000 perdrix, « de ces belles perdrix aux yeux cerclés de rouge, qui sont grosses comme des gelinottes », et 20,000 lièvres ; et que dans les deux jours de la Toussaint et du Jour des Morts de cette année-là, LeMoyne de Sérigny, frère de d’Iberville, du pont de son navire, dans les mêmes parages de la Baie d’Hudson, avait assisté au défilé impressionnant de 10,000 de « ces grands daims qu’on appelle caribous », et qui descendaient du nord.

Et, cette fois, ce fut, éveillé, le rêve du chasseur.