Page:Potvin - Puyjalon, le solitaire de l'Île-à-la-Chasse, 1938.djvu/146

Cette page a été validée par deux contributeurs.
143
Puyjalon

C’est la patrie des renards noirs et des renards argentés ».

Ajoutons que les animaux à fourrure qui peuplent le Labrador Canadien sont : l’ours, le loup, le carcajou, le lynx, le renard, la loutre, le castor, le pékan, la martre, le vison, le rat musqué, la bête puante — mouffette, — la marmotte du Canada, l’écureuil et l’hermine.

M. de Puyjalon a aussi fortement recommandé, à part l’élevage des fauves, ruminants et mammifères à fourrure, l’élevage de la plupart de nos oiseaux-gibiers dont les espèces les plus comestibles sont originaires de nos pays. Il affirme que par une culture méthodique, on pourrait domestiquer entièrement celles de ces espèces qui naissent chez nous. C’est ce qu’ont fait des éleveurs de l’Europe qui ont même recueilli en Asie et en Afrique des races qu’ils ont élevées avec sollicitude et qu’ils ont réussi à acclimater. Pourquoi ne point imiter cet exemple, d’autant plus que nous n’avons pas à recruter ailleurs les sujets qu’il nous faut.

« En quelles contrées », demandait M. de Puyjalon, « trouver des races plus rustiques et plus disposées à la domestication, ou à la demi-domestication que nos poules de prairies, ou gelinottes de prairies, que nos perdrix de bouleau, — gelinottes à fraises, perdrix des bois francs, perdrix grises — autrefois si répandues dans toute la province ; que la perdrix de savanes — tétras canadiens, — que nos canards eiders, moniacs, que nos canards noirs. etc. ? »

On sait qu’on élève aussi facilement les outardes que les dindons, comme on peut le constater, par