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Puyjalon

Lampson & Cie était les courtiers, se traduit par 4,053,942 dépouilles valant en moyenne trois millions et demi de dollars. Or, estimait Henry de Puyjalon, devant cette statistique, il n’est pas exagéré de dire que le territoire de notre province a contribué dans ce montant pour un septième, soit une somme de 500,000. $, ne représentant, fait-il remarquer, « qu’un minimum dans les produits que pourront donner un jour nos lots de chasse méthodiquement exploités, si l’on veut se rappeler que la Compagnie de la Baie d’Hudson s’est contentée jusqu’ici d’exploiter le chasseur et non la chasse proprement dite elle-même ».

Les grandes pêches du Golfe et du fleuve Saint-Laurent nous offriraient les mêmes étonnements que provoque l’application de la féodalité industrielle de la Compagnie de la Baie d’Hudson au Canada.

La suggestion de M. de Puyjalon visait surtout la partie septentrionale de la province, la plus riche en pelleterie, région qui s’appuie au sud sur le Golfe Saint-Laurent, et qui s’étend au nord jusqu’à la ligne unissant l’extrémité est de la rivière Eastman, sur la Baie James, à l’embouchure de la Hamilton Inlet, sur l’Atlantique :

« C’est », écrivait-il, « un très grand territoire prodigieusement giboyeux et merveilleusement arrosé de lacs et de rivières où les plus beaux poissons abondent.

« On y arrive facilement par la mer, et les sections les plus éloignées sont desservies par des cours d’eau de grand volume et n’offrant aucune difficulté de portage insurmontable. La pelleterie est de toute beauté