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Puyjalon

Dans cette intéressante étude, M. de Puyjalon passe en revue les différentes dépenses nécessitées pour la location ainsi que les revenus dans le cas de chacun de ces cinq modes d’exploitation des lots de chasse et de pêche. Il émaille sa démonstration de clairs exemples puisés dans les pays d’Europe et aux États-Unis, comme les efforts tentés pour l’élevage des grands fauves par le roi Victor-Emmanuel d’Italie dans sa propriété de Mandria ; comme la ferme de castors de Dick Gilgore, à Bascom, Georgie ; comme la ferme de renards établie par J. Morgan sur les Îles Semedi, en Alaska

Et voilà comment, d’après Henry de Puyjalon, la chasse et la pêche ainsi industrialisées pourraient contribuer à l’augmentation des revenus de la province, fournir les moyens de conserver les espèces et, tout en les chassant, d’en augmenter le nombre.

La chasse industrielle et commerciale, la célèbre Compagnie de la Baie d’Hudson l’a toujours pratiquée et la pratique encore ; et Dieu sait avec quels profits ! Malgré le mutisme des directeurs et des officiers de l’« honorable Compagnie », quand il s’agit de ses opérations, un comité du Sénat, réuni en 1888 pour étudier les ressources des territoires qu’arrose la rivière MacKenzie, a pu obtenir la liste des fourrures exposées en vente à Londres en 1887 par la Compagnie de la Baie d’Hudson et par C.M. Lampson & Cie, consignataires des fourrures de l’Amérique britannique du Nord. La production d’une année a été extraite de cette liste. En l’étudiant, on constate que le profit annuel de la Compagnie de la Baie d’Hudson, dont