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Puyjalon

Il pourrait donc y avoir cinq modes d’exploitation de ces lots, qu’il s’agisse de chasse ou de pêche. Car Henry de Puyjalon comprenait aussi la pêche dans son plan :

1 — L’élevage des bêtes à fourrure ;
2 — La chasse des pelleteries ;
3 — La chasse du gibier de poil ;
4 — La chasse du gibier de plumes ;
5 — La pêche des lacs et des rivières.

Voici, par exemple, ce qui se passerait pour un lot où l’on aurait entrepris de faire l’élevage des castors. On commencerait avec cinq animaux, trois jeunes et deux vieux. Avec ces cinq bêtes, M. de Puyjalon arrivait à démontrer qu’au bout de dix ans, on parviendrait à obtenir seize couples productifs, soit 220 castors se décomposant en 134 adultes, quarante grands « parchemins » et quarante-six « parchemins », ou jeunes de l’année, donnant en poids 398 livres de pelleterie et vingt-huit livres de rognons : c’est-à-dire que si nous estimons à 4.00 $ seulement la livre de castor, soit : 1,592 $, et les rognons, à 6.00 $ la livre : 168 $, au total 1,760 $, mais tout cela en ayant diminué à dessein l’ordre d’accroissement des couples reproducteurs dans toute son intégrité. Et M. de Puyjalon faisait le même calcul pour l’élevage d’autres animaux à fourrure : la martre, le vison, le rat musqué, la loutre, le pékan, le loup cervier, la marmotte et, enfin, le renard, élevages différents mais qui donneraient des résultats non moins satisfaisants que celui du castor.