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Puyjalon

Dans une introduction qu’il a faite à son « Histoire Naturelle », M. de Puyjalon a clairement démontré que cet élevage des animaux à fourrure dans notre pays, non seulement n’était pas une impossibilité, une entreprise inabordable, mais qu’elle devait être aussi facile ici qu’elle l’avait été dans d’autres pays où déjà elle était établie avec succès. Pourquoi aurait-elle été anormale chez nous ? Et il démontrait, avec force chiffres et devis à l’appui de ce qu’il avançait, combien une semblable opération pouvait être profitable dans notre province. Il avait conçu à ce sujet un vaste plan qui avait pour objet général de commercialiser et d’industrialiser la chasse et la pêche. Il supposait alors la location, en un endroit quelconque du pays, d’un lot de chasse par une compagnie ou par un particulier, loué aux enchères publiques et pour une période de dix ans, lot dont l’étendue varierait de un mille carré au minimum à un maximum de quatre cent milles carrés, le prix du mille carré étant fixé à 1,00 $. Un lot ayant été loué selon le genre de chasse que l’on veut y faire, il devient intéressant d’étudier :

1 — Les méthodes les plus avantageuses que le locataire puisse appliquer à l’exploitation de son lot ;

2 — Les profits probables qu’il peut obtenir de l’application de ces méthodes.

Évidemment, le choix d’un lot ne serait pas une action arbitraire. On étudierait attentivement le genre de chasse que l’on se propose. C’est ainsi, par exemple, qu’il serait inutile de chercher au Labrador l’orignal et le chevreuil que l’on trouve, au contraire, en abondance dans les régions de l’ouest.