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portance à la faune aquatique et terrestre de la Province ?

Bien que nous ayons toujours eu, sous tous les régimes, des lois plus ou moins généreuses pour la protection de la faune, ce n’est qu’au moment de la Confédération que les gouvernants jugèrent à propos de nommer les premiers gardes-chasse. Ils en nommèrent deux en 1867, un troisième en 1873, trois autres en 1874, et un septième en 1875. Sept gardes-chasse pour assurer le respect des lois et la protection de la faune dans un territoire aussi vaste que la province de Québec ! Chacun recevait un traitement de 50 $ par an ! Et leurs dépenses de déplacement s’élevaient à la fin de l’année à 250,10 $ en tout et partout ! Qu’est-ce que ces pauvres malheureux, dans de telles circonstances, auraient bien pu protéger.

Si, encore, ces quelques gardes-chasse avaient pu compter sur une opinion publique bien en éveil ! Mais, faut-il le répéter, la population n’attachait alors aucune importance à cette question.

Vingt-cinq ans plus tard, le nombre des gardes-chasse avait considérablement augmenté, puisqu’il était de 183. Par contre, la majorité se composait de gens qui ne recevaient aucune rémunération et la minorité était si mal rémunérée qu’elle ne pouvait assurer aucune protection efficace. Les lois restaient lettre-morte et l’absence de sanctions favorisait les pires abus. Veut-on en connaître les conséquences ?

Le homard est presque entièrement disparu le long de la Côte nord du Saint-Laurent ainsi que l’affirme Monsieur Potvin. Pour des raisons qu’il serait peut-