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Puyjalon

pe Loiseau. Il était devenu pour lui son « fidus Achates » qui l’accompagnait partout.

« C’était un rude matelot que Philippe ! » écrit M. de Puyjalon dans un de ses délicieux « Récits du Labrador », publiés à Montréal en 1894, — et dans lequel il raconte une tempête dans les environs de Kégaska, le long des sables de Natashquan, et au cours de laquelle lui et Philippe Loiseau faillirent boire un coup à la « grande tasse »…

Comme nous voudrions avoir devant nos yeux les mémoires ou un journal qu’aurait écrit M. de Puyjalon pendant ces quatre saisons qu’il a passées sur l’Île-aux-Perroquets ! Que de souvenirs délicieux et pittoresques nous aurions à savourer !

C’est sur l’Île-aux-Perroquets, comme il l’a noté dans les notes généalogiques sur sa famille, que naquit son second fils, Raymond-Roger. Car avant de se consacrer totalement à la Côte Nord, Henry de Puyjalon voulut fonder un foyer, foyer qui ne fut pas aussi instable que ses nombreuses excursions sur la Côte pourraient le laisser supposer. Car, chaque été, Madame de Puyjalon allait passer plusieurs mois avec son mari, sur l’Île-aux-Perroquets, sur l’Île-à-la-Chasse, ou sur la Côte ; et elle passa en grande partie les quatre saisons pendant lesquelles son mari fut gardien du phare, sur l’Île-aux-Perroquets. Comme nous venons de le rapporter, c’est là que naquit leur second fils. M. de Puyjalon, on l’a également vu dans ses notes généalogiques, avait épousé Angelina, fille de l’honorable Gédéon Ouimet, ancien premier ministre de la province de Québec et alors Surintendant de l’Instruction Pu-