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Peter McLeod

mes, le son mât de coups de poing sur des corps mous… Puis, on avait vu Peter McLeod paraissant sans vie, étendu tout de son long…

Une scène de cinématographie américaine, à quelques cent années plus tard, dans les grandes villes. Bang !… Vlan et vlan !… Voilà, le compte est fait.

Mais, encore une fois, comment cela s’était-il passé ?

On pouvait se poser cette question jusqu’au temps relativement moderne où l’on apprit dans les grands illustrés américains les élémentaires notions de la boxe scientifique. Fred Dufour n’en avait pas la moindre idée. Mais il avait touché juste, comme cela, par hasard… Un direct à la mâchoire, quoi !… à l’endroit précis. Ça a toujours existé, la mâchoire. Un Dempsey primaire, en herbe, sans le stimulant de millions à gagner ; tout naturellement, pour sa défense et pour faire un maître ; sans ceinture à conquérir ; un champion primitif d’âges incertains, dans les solitudes nordiques. Pendant qu’ils luttaient, soudain, le grand corps nerveux de Peter McLeod s’était plié en deux tandis que les mains se portaient ensemble à l’estomac ; puis, à la mâchoire, ensuite de quoi ; crac ! un coup sec, un éclair. À ce moment, le poing droit de Fred Dufour touchait le menton de Peter McLeod qui s’écrasait.

Et voilà le grand corps lourdement immobilisé sur les rondins. L’"upper cut" quoi !… le "knock out" !…

Fred Dufour, encore une fois, n’en savait pas le