Suivait un article d’une violence inouïe contre le gouvernement et, plus particulièrement, contre les députés.
La foudre eût tombé sur la grande tour du Parlement que la panique n’eût pas été plus complète dans la salle de l’Assemblée Législative. On se ruait en masses compactes sur les pupitres des députés qui avaient le « Dominion » et les pages reçurent ordre d’aller chercher au bureau de poste tout ce qui restait de numéros de ce journal. Puis, la feuille circula sur toutes les banquettes. Un moment, la scène fut indescriptible. On vociférait, on lançait des exclamations, les unes exprimant la plus profonde surprise et les autres la plus violente indignation ; on protestait et on réclamait justice. Le député Hébert tenta de continuer son discours mais force lui fut de reprendre bientôt son siège ; assurément, la minute n’était pas à la réduction des armements. Les «orders» du