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LE FRANÇAIS

qu’aucun souffle n’agitait et qui lui disaient leur bonne santé, les champs bariolés des premiers sillons des labours d’automne, imprégnés des senteurs robustes du sol, tout le portait en ce moment à la joie d’espérer et de vivre.

Il regretta à cette heure de n’avoir plus de confident à qui exprimer sa joie. Il se contenta de dire tout haut, en agitant ses cordeaux d’une série de petits coups secs qui firent cliqueter le mors brillant de la bride :

« Allons, allons, mon Blond !… marche, marche, on arrive, là !… »