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LA RIVIÈRE-À-MARS

petites colonies de la Baie et de chez Mars Simard ne cessaient d’augmenter, grâce à l’arrivée de nouveaux venus de la Baie Saint-Paul, de la Malbaie, de Saint-Urbain, de Sainte-Agnès, vieilles paroisses de Charlevoix qui se vouaient à l’établissement de leurs jeunes gens sur cette nouvelle terre promise qu’elles avaient découverte.

À la Grand’Baie, on commençait à remplacer les camps de rondins par des maisons plus confortables, faites de pièces de bois équarries à la grand’hache. On avait tracé un chemin, parmi les buttes et les ornières, entre les deux petites colonies, et l’on avait même conduit un pont de fortune sur la rivière.

Malgré l’interdit de la Compagnie de la Baie d’Hudson, on fit des tentatives de défrichement en vue de récolter des légumes et quelques céréales. Ces fils de la terre de Charlevoix prévoyaient que l’industrie forestière ne pouvait durer longtemps et qu’il faudrait bientôt plus que la hache pour les faire vivre. Connaisseurs par atavisme, ils avaient observé, dès leur arrivée, que cette terre où se dressaient tant de beaux pins, était d’une riche argile et qu’il