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III


Ensuite, pendant plusieurs mois, ce fut la monotonie, le traintrain de la vie quotidienne. On se prépara à l’existence, pour la première fois en ces solitudes, sous les six pieds de neige de l’hiver. La goélette de Jean-Baptiste Jean avait apporté à la petite colonie à peu près tout ce qu’il fallait des choses les plus nécessaires : de chauds habits, des couvertures, des poêles, de la farine, du lard, du thé, du sucre, des haricots, du poisson salé, des patates et, en plus, deux vaches et deux cochons vivants. Pour le reste, on comptait sur le gibier qui affluait : lièvres, perdrix, orignaux et caribous.