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II


Des portiques multiples, de proche en proche, ouvrent sur l’eau le vaste temple de la « pinière » couvrant tout l’entour de la baie. Les flots battent les marches qui, semées d’aiguilles de pin, fleuries de genêts, ornées de spirées cotonneuses et de fougères dentelées, descendent jusqu’à l’eau. Sur toute la pinière circulaire, l’aube et le soir font des jeux de lumières splendides, figurent des embrasements roses ou rouges, traversés d’éclairs pâles, où traînent des épanouissements et des mélancolies qui rendent muette la nature ambiante.

Parfois, les vents viennent troubler cette harmonie. Ils arrivent du « Bras du Saguenay » où