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LA RIVIÈRE-À-MARS

profitèrent-ils à dards tout neufs. Ils attaquèrent avec furie, comme ils savent attaquer dans le voisinage de l’eau et de la forêt chaude. Ils étaient affamés. On ne cessa de les écraser sur la figure, sur les mains, partout où il y avait un morceau de peau à découvert.

L’aube trouva les « associés » assis en rond sur la grève, autour d’un feu qu’ils alimentaient constamment de fougères dentelées, d’herbages humides et de branchillons de sapin, produisant une fumée dense, seul moyen de conjurer l’assaut continuel des moustiques.