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Quand on a la charpente solide et l’épiderme résiliant, les « chemins de terre » en pays de colonisation ne sont pas dépourvus de charmes. Ils ont celui de l’imprévu qui éclate tout le long de leurs lacets, et qui vous repose de toutes les modes, de toutes les uniformités, de tous les conformismes.

Un peu partout dans la forêt, sur les rives des lacs déserts, au bord des berges abruptes des rivières, l’incendie a laissé des traces désolantes. Parfois la belle forêt n’est plus qu’une ruine calcinée, où bien des arbres ont renversé leurs squelettes les uns sur les autres, où plusieurs autres