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LA RIVIÈRE-À-MARS

pendant la première année de son mariage, et son père vit tout de suite ses préférences pour cette vie aléatoire de chantiers et de moulins, où l’on prend en horreur la stabilité des travaux de la terre et où l’on se plaît seulement aux fariboles sautillantes qui viennent des États-Unis. Ils ne travaillent que pour cela tout le jour, comme des damnés, ces hommes, dans l’enfer des moulins, pendant que leurs femmes, dans de mauvaises maisons de planches où tout manque, peinent à leur préparer des repas et un confort dont ils ne sont jamais contents. Et le soir, le violon, l’accordéon, les chants de nègres, les sauteries ! Vie moins intelligente, plus nomade, plus primitive que celle des orangs-outangs…