Page:Potvin - La Rivière-à-Mars, 1934.djvu/105

Cette page a été validée par deux contributeurs.
107
LA RIVIÈRE-À-MARS

cessible, entrevue un jour par Alexis Picoté dans un rêve d’exploration par-delà le trécarré de la terre ancestrale, est maintenant reliée aux vieilles paroisses par un chemin convenable entre Charlevoix et le Saguenay. Les jours des goélettes sont révolus depuis assez longtemps. Il en vient encore, il est vrai, de la Malbaie, de la Baie Saint-Paul, chargées de provisions et de marchandises de toute nature, de nouveaux colons aussi. Mais c’est pour ménager les chevaux que l’on ne veut pas harasser inutilement dans la nouvelle route parfois assez difficile. On les garde, de préférence, à la Baie comme dans les vieilles paroisses, pour les travaux de la terre et les chantiers de bois que l’on continue, l’hiver, le long de la Rivière-à-Mars, au lac Ha ! Ha !, au lac Gravel, et de l’autre côté de la baie, à l’Anse-à-Benjamin et au Lac-à-Caille.

— Au temps de la Sainte-Marie, qui amena à la Baie les vingt-et-un fondateurs du Saguenay agricole, aimait à raconter souvent Alexis Maltais, on se disait, entre « jeunesses », que ceux d’entre nous qui vivraient jusqu’à l’âge que j’ai en ce moment verraient peut-être un chemin de voiture entre la Baie et les vieilles paroisses.