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PRÉFACE



M. Damase Potvin, qui a été en Afrique, aurait pu, tout comme un autre qui n’a voyagé qu’autour de sa chambre, écrire un roman exotique. Il publie un roman canadien. Il convient de lui en savoir gré. Il convient de lui savoir gré aussi de faire, par le roman populaire, une opportune propagande.

Roman populaire, l’« Appel de la Terre » a les qualités et les inconvénients de ce genre : action rapide, épisodes sensationnels, sentiments simplifiés, ficelles. Un bon jeune homme que son père destinait à la prêtrise, quitte la terre qui manque de bras et n’en tient plus que pour la carrière d’instituteur. Il laisse aux Bergeronnes une fiancée au cœur simple et trouve à Tadoussac une élégante sentimentale dont il s’amourache et à qui, par surcroît, il sauve la vie. La snobinette, la villégiature passée, rentre en ville, dans son milieu. Quant au