Page:Potvin - L'appel de la terre, 1919.djvu/19

Cette page a été validée par deux contributeurs.
12
L’APPEL DE LA TERRE

arrivèrent près du plateau où s’élève la maison, ils se trouvèrent en face de toute la beauté crépusculaire du jour. Les montagnes qui entourent l’horizon s’efforçaient de retenir le soleil en fuite, et sur leurs flancs, trainait une brume bleuâtre. Tout le bord du ciel se teintait de couleurs charmantes qui, par d’heureuses gradations, passaient du violet à l’or… Au loin, à la lisière du bois, une vache meuglait vers la maison. « André, tu soigneras bien les bœufs, » recommanda le père Duval, quand la charrette se fut arrêtée devant les étables…