banc et sortit précipitamment du jardin en disant à sa femme :
« Je vais aller le voir moi-même, ce magister de malheur, et nous verrons bien…
Et M. Davis fila comme une flèche dans la direction du village.
La mère de Paul qui, depuis son dernier voyage à Tadoussac, se doutait de quelque chose encore, était revenue faire une seconde visite à son fils. Tous deux étaient en tête-à-tête dans le « salon » de la mère Thibault, quand cette dernière vint dire à Paul que M. Davis demandait à lui parler. Le jeune homme pâlit. Il se doutait de l’objet de la visite du père de Blanche ; mais il résolut d’être fort quoiqu’il arrive.
« Faites-le entrer ici, dit-il à Madame Thibault… Vous pouvez rester, mère.
M. Davis entra, raide, et salua froidement la mère et le fils.
« J’aurais à vous parler un instant, monsieur, dit-il.
Mais il se sentait visiblement embarrassé par la présence de la femme. Paul s’en aperçut :
« Je n’ai point de secrets pour ma mère, et je suis à vos ordres, monsieur, vous pouvez parler.
— Monsieur, commença le père de Blanche, je sais que depuis notre arrivée à Tadoussac vous avez eu souvent l’occasion de rencontrer ma fille…
— J’ai même eu celle de lui sauver la vie, interrompit Paul en souriant légèrement.
— Oui, je sais… répondit M. Davis, un peu in-