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XV


On était au mois d’août. Blanche Davis était maintenant complètement rétablie et elle avait repris ses habitudes de villégiature. En compagnie de Paul Duval, elle continuait ses excursions à travers la campagne. Depuis le retour à la santé de la jeune fille, les deux amis étaient d’autant plus libres de folâtrer dans les champs et dans la montagne que Gaston Vandry, appelé subitement à Montréal, par la maladie de son père, avait prolongé son absence plus longtemps qu’il ne l’avait voulu mais moins que Blanche et Paul l’auraient désiré.

… On se berçait même de l’espoir de ne plus le revoir du tout à Tadoussac quand, un matin, on vit descendre le jeune homme d’un bateau de la Cie Richelieu & Ontario.

Dans la journée, Gaston Vandry eut une longue conversation avec M. Davis.

Quelques jours passèrent.

Enfin, M. Davis voulut avoir avec sa fille une conversation définitive sur le sujet qui, depuis le retour de Gaston Vandry surtout, lui tenait particulièrement au cœur. Il profita d’une après-midi, où tous trois, sa femme, Blanche et lui étaient réunis dans le jardin. Le brave homme prit son courage à deux