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DOUUIS. 103 C. — Si/Jrf :> familiers. Ici encore il convient de faire deux parts dans la pro- duction de Douris : tantôt il a, comme tous les fabricants, utilisé de vieux sujets en les modifiant à peine ; tantôt il a mis en circulation des motifs inédits et cherclié des nouveautés. Ce sont ces dernières qui, naturellement, retiendront surtout notre attention. Une remarque générale s’impose d’abord : l’œuvre de Douris, telle que nous la connaissons actuellement, accuse une prédilection marquée pour les sujets réels. Sur ses quatre-vingts tableaux, nous en comptons dix-sept con- sacrés à des sujets mythiques, vingt-deux à la vie militaire, quarante et un à des scènes familières ; la proportion en laveur de la vie contemporaine est de plus des trois quarts. Comparons avec les produits signés dans l’atelier d’Eu- phronios (quinze sujets mythiques, deux guerriers, huit familiers), dans l’atelier de Brygos (dix-sept mythiques, un guerrier, six familiers) : on constate que chez les deux plus importants émules de Douris la proportion estrenver- sée. Par conséquent, nous pouvons noter chezlui ce trait de caractère, qui lui est commun avec un autre grand fabri- cant, Hiéron (vingt-trois mythiques, trente et un fami- liers). Tous deux préparent l’avènement du tableau de genre qui régnera en ninitre dans la seconde partie du v" siècle et qui fera de la femme et de l’enfant le sujet préféré des peintres.