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Bref ! Dans les pontons, on les entassa !…
Fusillez-moi ça !
Fusillez-moi ça !
Pour l’amour de Dieu, fusillez-moi ça !

Dès qu’on juge, c’est gâché,
On tombe dans le vulgaire.
Ils sont en papier mâché
Vos fameux conseils de guerre !
Pourquoi les Gaveaux, les Boisdenemets,
Vous embarquez-vous dans les si, les mais ?
La peine de mort encor ce n’est guère,
Mais pas de Cayenne ou de Lambessa,
Fusillez-moi ça !
Fusillez-moi ça !
Pour l’amour de Dieu, fusillez-moi ça !

Quels lâches, que ces meneurs,
Ils ont gagné la frontière.
C’était tous des souteneurs
Et des rôdeurs de barrière,
Des joueurs de vielle et des vidangeurs.
Que d’argent trouvé sur ces égorgeurs !
C’est vingt millions qu’emportait Millière,
Enfin Delescluze était un forçat.
Fusillez-moi ça !
Fusillez-moi ça !
Pour l’amour de Dieu, fusillez-moi ça !

Quoi ! Rochefort qui traita,
Dans ces immondes sornettes,