Page:Pottier - Chants révolutionnaires.djvu/161

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ferré, Rigault, Tony Moilin,
Gavé le cimetière.
On croyait lui couper les bras
Et lui vider l’aorte.
Tout ça n’empêch’pas,
Nicolas,
Qu’la Commune n’est pas morte !

Ils ont fait acte de bandits,
Comptant sur le silence,
Ach’vé les blessés dans leurs lits,
Dans leurs lits d’ambulance.
Et le sang, inondant les draps,
Ruisselait sous la porte.
Tout ça n’empêch’pas,
Nicolas,
Qu’la Commune n’est pas morte !

Les journalistes policiers,
Marchands de calomnies,
Ont répandu sur nos charniers
Leurs flots d’ignominies.
Les Maxim’Ducamp, les Dumas,
Ont vomi leur eau-forte.
Tout ça n’empêch’pas,
Nicolas,
Qu’la Commune n’est pas morte !

C’est la hache de Damoclès,
Qui plane sur leurs têtes.
À l’enterrement de Vallès
Ils en étaient tout bêtes.
Fait est qu’on était un fier tas