Page:Pottier, Jouve - Épître en patois, 1866.pdf/7

Cette page a été validée par deux contributeurs.
ÉPÎTRE EN PATOIS
adressée
PAR LES HABITANTS DE GÉRARDMER
À S. EXC. LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR
EN 1809
COMPOSÉE PAR M. POTTIER,
curé de cette commune.




NOTICE.

Au commencement de ce siècle, la France nou­velle que la révolution de 1789 avait faite se cons­tituait, et la statistique s’appliquait à en dénom­brer toutes les forces et les richesses pour appren­dre à les développer. On avait compris que, par ses recherches et par ses chiffres, cette science, à peine créée, est un des éléments de la puissance et de la prospérité d’un état ; rien n’échappait à ses études, à ses investigations.

Or, comme la variété des dialectes parlés en France avait appelé particulièrement l’attention des linguistes, on voulut se rendre un compte exact de cette diversité. Les travaux de la philologie fran­çaise antérieurs à ce siècle sur les dialectes parlés