fermiers, — qui sont, si nombreux (qu’il en est donc tant) parmi nous, — Ont tous besoin de bois pour leurs vaches, leurs métiers ; — Et c’est de cela qu’ils sont privés.
23. On vend des bois en gros, pour en faire des planches ; — Et voilà d’où vient le mal. — On n’en peut obtenir ni pour corps (de fontaines) ni pour ustensiles. — Il n’est qu’aux riches que cela fait du bien.
24 ; Ils veulent fournir leurs scieries, et nous, pauvres ouvriers, — Nous n’avons rien pour gagner du pain. — Oh ! croyez, Monseigneur, que nous rêvons bien des nuits — Aux moyens de ne pas mourir de faim.
25. Oh ! si vous vouliez détailler à chacun des ouvriers — Des arbres assez pour sa consommation, — Plutôt que de les laisser à des n’importe-qui étrangers. — On vivrait bien, on ne (se) plaindrait plus.
NOTES SUR L’ÉPÎTRE.
I. E n’ î pouè. Cette troisième personne î du présent de l’indicatif du verbe être nous donne lieu à une observation grammaticale très-curieuse. La forme ordinaire, quand le sujet est déterminé, es,t o, comme dans la plus grande partie des Vosges : lo léye o réle, le lieu est rapide ; el o méchan, il est mauvais. Mais quaqd le siijet est indéterminé ou neutre, comme dans le français il est des gens, il n’est pas vrai, cette impersonnalité ne tombe pas sur le pronom comme dans notre langue, en allemand et en anglais, mais sur le verbe qui se transformer ; on dit alors î au lieu de o. Nous pouvons