presque inconnue des Vosgiens [1]. Jusqu’à ces derniers jours même nous croyions que cette pièce était inédite, qu’on n’en avait du moins publié qu’une trentaine de vers dans un ouvrage sur les Vosges. Le hasard seul vient de nous la faire découvrir tout entière dans le tome IV (2e série) des Mémoires de la Société des antiquaires de France, (année 1835). Elle avait été envoyée par M. Richard, de Remiremont ; mais elle est restée si obscurément enterrée dans cette collection que personne ne l’a citée jusqu’à présent, que nous sachions [2]. M. Richard lui même qui a pris soin de réunir en deux volumes tous les opuscules qu’il a publiées et renvoie souvent à ses divers travaux, ne cite nulle part cette Épître si pleine d’intérêt ou n’y fait pas allusion.
C’est donc avec surprise et plaisir que nous l’avons rencontrée. Notre plaisir toutefois n’a pas tenu devant les fautes manifestes de l’éditeur ou du typographe. Outre que M. Richard la croit, mais à tort, composée en 1812, son texte patois est loin d’être irréprochable, et la traduction jette parfois dans d’étranges erreurs [3]. Fautive, ignorée et
- ↑ Les manuscrits se sont perdus. Ceux que nous possédons, nous les devons à l’obligeance de M. l’abbé Maingon, aujourd’hui curé à Mandray (Vosges), qui les tient de la succession de M. Pottier.
- ↑ Elle n’est citée par aucun bibliographe ou philologue.
- ↑ Nous citerons entre autres celle-ci, qui du reste est la plus forte : « Nos femmes font du satin ; c’est pour ce pays-ci une fort bonne chose. » Il faut lire salin.