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je vis effectivement la charmante Inésille dans son lit ; mais qu’elle étoit loin de la modestie que je lui avois toujours vue. L’expression de ses yeux, sa respiration troublée, son teint animé, son attitude, tout, en elle, prouvoit qu’elle attendoit un amant.

» Camille, m’ayant laissé bien regarder, me dit : « Mon cher Pascheco, restez à cette porte ; quand il en sera temps, je viendrai vous avertir. »

» Lorsqu’elle fût entrée, je remis mon œil au trou de la serrure, et je vis mille choses que j’ai de la peine à raconter. D’abord, Camille se déshabilla assez exactement, puis se mettant dans le lit de sa sœur, elle