Page:Potocki - Dix journées de la vie d’Alphonse Van-Worden, 1-3.djvu/89

Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 81 )

déplacée ; je lui dis qu’il n’avoit qu’à s’aller coucher où il voudroit, et qu’il eût à m’envoyer mes gens. Gonzalèz m’obéit, et se retira en hochant la tête et levant les épaules.

» Mes domestiques arrivèrent un instant après ; ils avoient aussi entendu parler de revenans, et voulurent m’engager à passer la nuit à la ferme. Je reçus leurs conseils un peu brutalement, et leur ordonnai de faire mon lit dans la chambre même où j’avois soupé. Ils m’obéirent quoiqu’à regret, et lorsque le lit fut fait, ils me conjurèrent encore, les larmes aux yeux, de venir coucher à la ferme. Sérieusement impatienté de leurs remontrances, je me permis quelques démonstrations qui les