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dire, son amant, et qu’elle en faisoit son affaire ; mais, en même temps, elle me déclara l’amour qu’elle avoit pour moi, et fit valoir le sacrifice qu’elle faisoit en me cédant à sa sœur. Je n’ouvris que trop mon oreille à des discours qui flattoient ma passion ; mais Inésille étoit si modeste, qu’il me sembloit impossible qu’on pût jamais l’engager à répondre à mon amour.

» Dans ce temps-là, mon père se détermina à faire le voyage de Madrid, dans l’intention d’y briguer la place de corrégidor de Cordoue, et il conduisit avec lui sa femme et sa belle-sœur. Son absence ne devoit être que de deux mois, mais ce temps