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le déjeûner que les deux voyageurs avoient abandonné ; rien ne pouvoit me venir plus à propos, car je me sentois très-épuisé. Il y avoit du chocolat qui cuisoit encore, du sponhao trempé dans du vin d’Alicante, du pain et des œufs. Je commençai par réparer mes forces, après quoi je me mis à réfléchir sur ce qui m’étoit arrivé pendant la nuit. Les souvenirs en étoient très-confus, mais ce que je me rappelois bien, c’étoit d’avoir donné ma parole d’honneur d’en garder le secret, et j’étois fortement résolu à la tenir. Ce point une fois décidé, il ne me restoit qu’à voir ce que j’avois à faire pour l’instant, c’est-à-dire, le chemin que j’avois à prendre, et il me