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d’importance. Seulement j’aperçus par terre, dans un coin, plusieurs cahiers de papier écrits ; je jetai les yeux sur ce qu’ils contenoient. C’étoit un manuscrit espagnol ; je ne connoissois que fort peu cette langue ; mais cependant j’en savois assez pour comprendre que ce livre pouvoit être amusant ; on y parloit de brigands, de revenans, de cabalistes, et rien n’étoit plus propre à me distraire des fatigues de la campagne, que la lecture d’un roman bizarre. Persuadé que ce livre ne reviendroit plus à son légitime propriétaire, je n’hésitai point à m’en emparer.

Dans la suite, nous fûmes obligés de quitter Sarragosse. M’étant trou-