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vint nous dire qu’elle avoit parlé au chef de notre famille, et qu’il avoit permis que nous eussions le même époux, à condition que ce seroit un homme du sang des Gomélèz.

» Nous ne répondîmes point d’abord ; mais cette idée d’avoir un mari à nous deux, nous sourioit tous les jours davantage. Nous n’avions jamais vu d’homme, ni jeune ni vieux, que de très-loin ; mais comme les jeunes femmes nous paroissoient plus agréables que les vieilles, nous voulions que notre époux fût jeune ; nous espérions aussi qu’il nous expliqueroit quelques passages du livre de Ben-Omri, dont nous n’avions pas beaucoup saisi le sens. »

Ici Zibeddé interrompit sa sœur,