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tions sur notre terrasse pour apercevoir de loin les gens qui s’embarquoient sur le lac de la Golette, ou ceux qui alloient aux bains de Haman-Nef. Si nous n’avions pas tout à fait oublié les leçons de l’amoureux Medgénoun, au moins nous ne les répétions plus ensemble. Il me parut même que ma tendresse pour ma sœur n’avoit plus le caractère d’une passion ; mais un nouvel incident me prouva le contraire.

» Un jour ma mère nous amena une princesse du Tafilet, femme d’un certain âge : nous la reçûmes de notre mieux. Lorsqu’elle fut partie, ma mère me dit qu’elle m’avoit demandée en mariage pour son fils, et que ma sœur épouseroit un Go-