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tresses si elles dansoient quelquefois. Pour toute réponse, elles se levèrent et demandèrent des castagnettes. Leurs pas tenoient du Voléro de Murcier et de la Foffa, que l’on danse dans les Algarves : ceux qui ont été dans ces provinces, pourront s’en faire une idée ; mais pourtant, ils ne comprendront jamais tout le charme qu’y ajoutoient les grâces naturelles des deux africaines, relevées par les draperies diaphanes dont elles étoient revêtues.

Je les contemplai quelque temps avec une sorte de sang froid. Enfin leurs mouvemens pressés par une cadence plus vive, le bruit étourdissant de la musique moresque, mes esprits soulevés par une nourriture