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d’abord si troublée, qu’elle ne se soutenoit qu’avec peine, mais elle se rassura peu-à-peu, et s’appuya plus franchement sur le bras de son cavalier. Quelquefois même, elle faisoit des faux-pas, et lui serroit le bras pour éviter de tomber. Alors le cavalier, voulant la retenir, poussoit son bras contre son cœur, ce qu’il faisoit pourtant avec beaucoup de discrétion, pour ne pas effaroucher le gibier.

» Ainsi ils marchèrent, et marchèrent si longtemps, qu’à la fin, il sembloit à Thibaud qu’ils s’étoient égarés dans les rues de Lyon. Mais il en fut bien aise, car il lui parût qu’il en auroit d’autant meilleur marché de la belle fourvoyée. Cependant, voulant d’abord savoir avec