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profonde révérence, et me dit, en très-bon espagnol ; « Seigneur cavalier, des dames étrangères qui passent la nuit dans cette hôtellerie, vous prient de vouloir bien partager leur souper, ayez la bonté de me suivre ».

Je suivis la négresse de corridor en corridor ; enfin, arrivé dans une salle bien éclairée, je vis une table garnie de trois couverts et chargée de vases du Japon et de carafes de cristal. Au fond de la salle étoit un lit magnifique. Beaucoup de négresses sembloient empressées à servir, mais bientôt elles se rangèrent avec respect, et je vis entrer deux dames, dont le teint de lys et de roses contrastoit parfaitement avec