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qu’il eut ainsi pourvu à sa sûreté, ce brave chef s’adressa au vice roi, et lui demanda sa grâce et celle de ses compagnons. Le gouvernement refusa, dans la crainte, à ce que j’imagine, de compromettre l’autorité. Alors Testa-Lunga entra en pour-parler avec les principaux fermiers des terres voisines. Il leur dit : « Volons en commun ; je viendrai et je demanderai, vous me donnerez ce que vous voudrez, et vous n’en serez pas moins à couvert devant vos maîtres. » — C’étoit toujours voler ; mais Testa-Lunga partageoit le tout entre ses compagnons, et ne gardoit pour lui que l’absolu nécessaire : au contraire, s’il traversoit un village il