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de Testa-Lunga ; je vais vous tenir parole. Mon ami étoit un paisible habitant de Val-Castera, petit bourg au pied de l’Etna : il avoit une femme charmante. Le jeune prince de Val-Castera visitant un jour ses domaines, vit cette dame qui étoit venue le complimenter avec les autres femmes des notables. Le présomptueux jeune homme, loin d’être sensible à l’hommage que ses vassaux lui offroient par les mains de la beauté, ne fut occupé que des charmes de madame Testa-Lunga. Il lui expliqua, sans détour, l’effet qu’elle faisoit sur ses sens, et mit la main dans son corset. Le mari se trouvoit, dans cet instant, derrière sa femme : il tira un couteau de sa