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Enfin, j’atteignis quinze ans ; et quoiqu’un enfant pour l’âge et la raison, j’étois presque un homme pour la force et le courage : ce qui ne doit pas surprendre, si l’on considère que l’air de la mer, et ensuite celui des montagnes, avoient fortifié mon tempérament.

» J’avois donc quinze ans, lorsque je vis, pour la première fois, le brave et digne Testa-Lunga, le plus honnête et vertueux bandit qu’il y ait en Sicile. Demain, si vous le permettez, je vous ferai connoître quel étoit cet homme, dont la mémoire vivra éternellement dans mon cœur. Pour l’instant, je suis obligé de vous quitter, le gouvernement