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le Principino. Cependant, une fois que j’achetois des marrons dans la rue, il vint à passer, me reconnut, et me fit rudement fustiger par ses laquais. Quelque temps après, je m’introduisis chez lui à la faveur d’un déguisement ; et sans doute il m’eût été facile de l’assassiner, et je me repens tous les jours de ne l’avoir point fait ; mais alors je n’étois point encore familiarisé avec les procédés de ce genre, et je me contentai de le maltraiter. Pendant les premières années de ma jeunesse, il ne s’est pas passé six mois sans que j’eusse quelque rencontre avec ce maudit Principino, qui souvent avoit sur moi l’avantage du nombre.