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que mes frères étoient mousses sur un vaisseau espagnol. Je demandai à parler au père prieur. Je fus introduit, je lui racontai ma petite histoire, sans oublier le coup de tête et le croc en jambe donnés au Principino. Sa révérence m’écouta avec beaucoup de bonté, puis elle me dit : « Mon enfant, votre père, en mourant, a laissé au couvent une somme considérable. C’étoit un bien mal acquis, auquel vous n’aviez aucun droit. Il est dans les mains de Dieu, et doit être employé à l’entretien de ses serviteurs. Cependant nous avons osé en détourner quelques écus, que nous avons donnés au capitaine espagnol qui s’est chargé de vos frères. Quant à vous, on