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nous rejetèrent heureusement à plusieurs toises de l’autre côté.

» Pepo nous repêcha tous, à l’exception du capitaine, d’un matelot et d’un mousse. À mesure que l’on nous tiroit de l’eau, l’on nous garottoit, et l’on nous jetoit dans le gavon de la capitane. Quatre jours après nous abordâmes à Messine. Pepo fit avertir la justice qu’il avoit à remettre entre ses mains, des sujets dignes de son attention. Notre débarquement ne manqua pas d’une certaine pompe. C’étoit précisément l’heure du Corso, où toute la noblesse se promène sur ce que l’on appelle la Marine. Nous marchions gravement, précédés et suivis par des sbires.