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de l’escadrille de Pepo, composée de deux galiottes et de deux scampavies. Nous étions entourés, il n’y avoit nul moyen d’echapper. Lettereo avoit la mort dans les yeux, il mit toutes les voiles dehors, et gouverna sur le capitaine. Pepo étoit sur le pont, et donnoit des ordres pour l’abordage. Lettereo prit un fusil, le coucha en joue et lui cassa un bras, tout cela fut l’affaire de quelques secondes.

» Bientôt après les quatre bâtimens mirent le cap sur nous, et nous entendions de tous côtés : « Mayna ladro, mayna can senzafede ». — Lettereo mit à l’orse, en sorte que notre base rasoit la surface de l’eau. Puis, s’adressant à l’équipage, il