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noies d’or et d’argent. Celui-ci suivit son conseil, et établit à Livourne même, une petite manufacture de sequins et de scudi. Notre profit excita la jalousie des puissances. Un jour que Lettereo étoit à Livourne, et prêt à mettre à la voile, on vint lui dire que le capitaine Pepo avoit ordre du roi de Naples de l’enlever, mais qu’il ne pouvoit se mettre en mer qu’à la fin du mois. Ce faux avis n’étoit qu’une ruse de Pepo, qui tenoit déjà la mer depuis quatre jours. Lettereo en fut la dupe. Le vent étoit favorable, il crut pouvoir faire encore un voyage, et mit à la voile.

» La lendemain, à la pointe du jour, nous nous trouvâmes au milieu