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roient en liberté, sorte de luxe que je n’ai vû qu’en Sicile. La voiture s’ouvrit, et j’en vis sortir d’abord un gentilhomme Bracière, qui donna le bras à une belle dame, ensuite un abbé, et enfin un petit garçon de mon âge, d’une figure charmante, et magnifiquement habillé à la hongroise, ainsi que l’on habilloit alors les enfans, assez communément. Sa petite hongreline étoit de velours bleu, brodée en or et garnie de martes-zibelines ; elle lui descendoit à la moitié des jambes, et couvroit même une partie de ses bottines de maroquin jaune. Son bonnet, également garni de zibelines, étoit aussi en velours bleu et surmonté d’une houpe de perles, qui tomboit sur son