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chez un amateur, vendit toute la garniture pour quatre-vingts onces, acheta des bijoux semblables à ceux que sa femme avoit désirés, et les lui apporta. Ma mère alla dès le même jour les montrer à la femme de Lunardo, et ses boucles d’oreilles furent trouvées un peu plus riches que celles de sa sœur, ce qui lui fit un extrême plaisir.

» Mais huit jours après, la femme de Lunardo vint chez ma mère pour lui rendre sa visite. Les tresses de ses cheveux, tournées en limaçon, étoient rattachées par une aiguille d’or, dont la tête étoit une rose en filigrane, enrichie d’un petit rubis. Cette vue rendit à ma mère son chagrin, elle retomba dans sa