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le spadassin Hierro me présenta un fleuret. Nous fîmes un assaut, dont je me tirai avec une habileté au-dessus de mon âge. Mon père étoit trop connoisseur pour ne pas s’en apercevoir, et sa gravité fit place à la plus vive tendresse. On servit à souper, et l’on y fut très-gai.

» Après souper, l’on se remit autour de la cheminée ; et mon père dit au théologien : « Révérend don Innigo, vous me feriez plaisir d’aller chercher votre gros volume, dans lequel il y a tant d’histoires merveilleuses, et de nous en lire quelques-unes. » — Le théologien monta dans sa chambre, et en revint avec un in-folio relié en parchemin blanc, que le temps avoit rendu